Reportage

REPORTAGE GRANDS par la classe d'Estavayer-le-Lac

Une visite au Vivarium de Cheyres

Avec la classe, on a été visiter un vivarium à Cheyres. Cette localité est située dans le canton de Fribourg, au bord du lac de Neuchâtel, entre Estavayer-le-Lac et Yverdon. Ce vivarium appartient à Laurent Brasey, un jeune agriculteur. On peut y voir une grande quantité de serpents d’espèces différentes, des tortues, des agames barbus, des geckos, des iguanes, des varans et des caïmans. Comme mammifère, on peut y observer des petits singes comme, par exemple, des ouistitis à toupet blanc.
A la fin de notre visite, ceux qui le désiraient ont pu porter un python. Son corps était mou, lisse et froid. On a aussi pu porter un agame, sorte de gros lézard au ventre mou et au dos rugueux. Avant de partir, nous avons profité de lui poser quelques questions.

Quelques questions posées à Laurent Brasey :

Rédac : Comment a débuté votre passion pour les serpents ?
L. B. : Cette passion m’est venue à l’âge de 14 ans, parce qu’un de mes cousins possédait des serpents.

Rédac : Pourquoi un vivarium à Cheyres ?
L. B. : Parce que j’y habite et que le bâtiment m’appartient.

Rédac : Peut-on vivre de cette activité ?
L. B. : Pas facilement (M. Brasey est également agriculteur).

Rédac : Combien se sont déjà échappés de votre vivarium ?
L. B. : Aucun, car il n’y a pas de possibilité pour eux de s’enfuir.

Rédac : Avez-vous déjà été piqué par un serpent venimeux ou mordu par un autre animal ?
L. B. : Oui, je me suis fait piquer par un crotale du Texas et j’ai failli perdre un doigt ; on a dû me faire une greffe.

Rédac : Comment vous procurez-vous les animaux ?
L. B. : On peut les acheter dans d’autres vivariums, chez des privés ou dans des bourses.

Rédac : Comment faites-vous pour nourrir les serpents venimeux et nettoyer les cages ?
L. B. : On utilise deux crochets pour séparer les serpents et les mettre dans une grande caisse, avec la souris, pour éviter qu’ils se battent. Ensuite, on change les copeaux.

Rédac : Comment enlevez-vous le venin ?
L. B. : On ne peut pas enlever le venin d’un serpent parce qu’il en fabriquera à nouveau ; en médecine, on utilise le venin pour fabriquer des sérums ; le venin d’un petit serpent est plus puissant que celui d’un grand.

Rédac : Y a-t-il des serpents venimeux en Suisse ?
L. B. : Oui, il y a les vipères, mais elles ne sont pas très venimeuses, sauf si on est allergique à leur venin.

Rédac : A quelle fréquence changent-ils de peau ?
L. B. : Plus un serpent mange, et donc grossit, et plus souvent il change de peau (muer) ; cela se passe environ tous les deux mois.

Rédac : Quelle espèce de serpent peut être « charmée » ?
L. B. : Le serpent est sourd ; c’est le mouvement de la flûte qui le fait bouger ; les charmeurs de serpents utilisent des cobras.

Rédac : Combien existe-t-il d’espèces différentes de serpents en Suisse et dans le monde ?
L. B. : En Suisse, il y a six espèces de serpents et environ 2500 dans le monde.

Rédac : Chassez-vous les serpents ?
L. B. : Non, en Suisse on n’a pas le droit de maintenir en captivité des serpents indigènes ; quand j’en trouve, je les observe et puis je les relâche aussitôt.

Rédac : Que faites-vous des serpents morts ?
L. B. : On congèle les petits avant de les apporter au centre de ramassage des déchets carnés.

Rédac : Quelle est la longueur du plus grand serpent du monde ?
L. B. : Le plus grand serpent du monde, le python réticulé, peut mesurer plus de huit mètres ; à Cheyres, le plus grand mesure entre trois et quatre mètres.

Rédac : Peut-on avoir un relation avec un serpent ?
L. B. : Non, le serpent ne nous reconnaît pas ; ce n’est pas comme avec un chien.

Rédac : Quelle nourriture ? Combien de fois ?
L. B. : Ca dépend de la taille. Un petit serpent mange une petite souris toutes les trois semaines ; un grand serpent peut manger un rat ou un lapin par semaine

Rédac : Pendant combien de temps peut-il jeûner ?
L. B. : Cela dépend de la taille : un petit serpent peut jeûner pendant trois mois et un grand pendant une année.

Rédac : Tous vos serpents sont-ils exposés ?
L. B. : Non, les jeunes ainsi que les serpents nouvellement arrivés ne sont pas exposés tout de suite pour leur permettre de s’habituer à leur nouveau milieu.

Rédac : Vendez-vous des reptiles ?
L. B. : Oui, il m’arrive de vendre des tortues ou des agames.

Rédac : Quelle est leur durée de vie ?
L. B. : Un serpent peut vivre de 15 à 25 ans.

Rédac : Se battent-ils entre eux ?
L. B. : Il arrive que des serpents se battent entre eux lorsqu’ils sentent l’odeur de la nourriture ; il faut alors les séparer avant de leur donner les souris.

Rédac : Comment se repèrent-ils ?
L. B. : Les serpents sont sourds et ont une mauvaise vue ; ils se repèrent avec la langue et certains ont des capteurs thermiques près de la bouche ; ils ressentent également les vibrations.

Rédac : Un serpent peut-il vivre en solitaire ?
L. B. : Oui, car dans la nature ils vivent en solitaire et ne se rencontrent le plus souvent que pour se reproduire.

Rédac : Comment se reproduisent-ils ?
L. B. : Après l’accouplement, certaines espèces de serpents pondent des œufs (ils sont ovipares) ; leur durée d’incubation peut varier de un à huit mois ; d’autres espèces sont ovovivipares (leurs œufs éclosent à l’intérieur de la matrice et les petits sortent déjà formés).

Rédac : Combien d’oeufs les serpents pondent-ils par année ?
L. B. : Certains serpents en pondent quatre, d’autres soixante. Ça dépend de l’espèce.

Rédac : Comment reconnaître un mâle d’une femelle ?
L. B. : Dans la plupart des espèces, il n’y a pas de différence visible entre le mâle et la femelle ; il faut sonder le cloaque ; si on mesure huit écailles, c’est un mâle et si c’est quatre écailles, c’est une femelle.


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