La baleine bleue

 

 

Ce fut la première grande baleine à être l'objet d'une chasse commerciale et, aujourd'hui, malgré de nombreuses années de protection, elle reste l'une des espèces les plus sérieusement menacées d'extinction. Vu sa lenteur, on pouvait facilement la chasser, et une fois morte, elle flottait à la surface, c'est pourquoi elle fut autant chassée.

Ce sont les plus grandes baleines : elle peut atteindre parfois 150 t pour 33 m de long. Chez les rorquals, les femelles adultes matures sont légèrement plus grandes que les mâles de même statut. Les individus de l'hémisphère sud sont légèrement plus grands que ceux de l'hémisphère Nord.

 

Alimentation

Les rorquals filtrent leur nourriture au moyen de leurs fanons. Ils ouvrent largement leur gueule, engouffrent une grande quantité d'eau qui est filtrée à travers les rangées de fanons lorsque la bouche se referme. En se dépliant, les replis de la gorge permettent le stockage temporaire d'un grand volume d'eau. Pour expulser l'eau accumulée, la gorge se contracte et la langue remonte vers le palais. Les particules alimentaires sont bloquées sur la frange interne des fanons avant d'être avalées.
Le rorqual peut également se nourrir en écrémant la surface de l'eau contenant des organismes comestibles, la gueule à semi-ouverte et la tête émergeant légèrement. Lorsque la récolte est suffisante, le rorqual ferme la bouche et avale.
La texture des soies bordant les fanons varient selon les espèces, tout comme leur forme et taille selon le genre d'organismes à retenir.
La baleine bleue a des soies plutôt grossières, elle se nourrit presque exclusivement d’animalcules ressemblant à des crevettes : le krill. Ce dernier constitue l'aliment de base des baleines australes, mais une plus grande diversité de nourriture existe dans d'autres régions, notamment dans l'Hémisphère Nord.
Le rorqual commun avec ses fanons à soies intermédiaires, consomme essentiellement du krill et des copépodes, les poissons venant au troisième plan. Mais il varie son alimentation selon les régions et les saisons.
Le rorqual a des soies beaucoup plus fines aux franges de ses fanons, et il mange surtout des copépodes, ainsi que du krill et autres crustacés.

 

Vue

La plupart des cétacés ont une bonne vue, mais comme la visibilité est toujours réduite dans les océans, ils ne voient parfois pas plus loin que le bout de leur queue.

 

Ouïe

Au contraire de la lumière, les sons se propagent très bien dans l'eau. Bien que les cétacés n'aient pas de pavillon auditif, ils jouissent d'une ouïe très fine. La plupart des grosses baleines à fanons émettent des sons à très basse fréquence qui leur permettent de communiquer à des centaines de kilomètres de distance.

Les baleines à dents produisent des clics d'écholocation qui leur permettent de repérer leurs proies grâce à une série compliquée de poches situées à proximité des cavités nasales, près des évents, et à une masse graisseuse située sur le devant de la tête, le melon, qui focalise les sons émis. L'écho est renvoyé à l'oreille du cétacé par le biais de sa mâchoire inférieure.

 

Respiration

À l'encontre de la plupart des mammifères et des poissons, les cétacés ont un odorat très peu développé. Ils ont par contre le sens du goût.

Le sens du toucher est bien développé chez les cétacés. Les nombreuses terminaisons nerveuses situées autour des évents leur permettent, par exemple, de déterminer quand le haut de leur tête est au-dessus de l'eau - et qu'il est donc temps de respirer.

Au cours de leurs plongées, les baleines emmagasinent plus d'oxygène dans leur sang et leurs muscles que dans leurs poumons. Le sang des cétacés est donc très riche en globules rouges, et leurs muscles sont de couleur très foncée.

 

Pour connaître leurs habitudes ?

Les chercheurs préparent des catalogues photographiques des baleines qu'ils observent pour permettre leur identification future et faciliter l'étude de leurs habitudes. Ainsi, les Rorquals à bosse sont identifiables aux taches noires et blanches qui, différentes pour chaque individu, sont situées sous leurs nageoires caudales.
Les scientifiques travaillant pour l'industrie baleinière ont été les premiers à marquer les baleines, dans le but de mieux connaître leurs voies de migration et leurs populations. Aujourd'hui, les chercheurs ont parfois recours à des dispositifs de marquage électronique qu'ils placent sur les individus à observer.
L'information ainsi recueillie, sur les coordonnées de l'animal ou sur la profondeur et la durée de ses plongées par exemple, est transmise par le dispositif à un navire ou à un satellite.
L'étude des baleines échouées sur les rivages permet aussi souvent aux spécialistes d'approfondir leurs connaissances. On peut ainsi découvrir le régime alimentaire d'une espèce particulière en étudiant les fragments contenus dans l'estomac d'un membre de cette espèce.
Par ailleurs, l'étude de l'ADN des baleines permet de tirer des conclusions quant au degré de parenté d'espèces, de populations ou d'individus particuliers.

 

Laurent Evrard, Mathieu Wohrmann, Lucie Taquet
1eE Collège Ste Gertrude, Belgique