LES MANCHOTS

 

 

Le manchot fait partie de la famille des oiseaux.

Toutes les espèces de manchots ne vivent pas au Pôle sud. On en rencontre même certaines sous les Tropiques, des 18 espèces, seules 7 vivent sur les glaces antarctiques. Ce sont :

L’Adélie : (75 cm; 6 Kg) L’espèce la plus abondante et la mieux distribuée.
Les Papous : (75 cm; 7 Kg) Probablement le nageur le plus rapide de tous les oiseaux.
Les Macaronis : Leur territoire se limite aux îles à l’extérieur de l’Antarctique.
Le manchot à jugulaire : (70 cm; 5 Kg) La plus petite espèce à "queue en brosse"
Le Corfou doré : (60 cm; 4,5 Kg) L’espèce de manchot le plus agressif.
Le manchot Royal : (95 cm; 15 Kg) Produit en moyenne un petit tous les deux ans.
Le manchot Empereur : (12 cm ; 30 Kg) Le plus gros et le plus lourd de tous les manchots.


Les manchots les plus connus sont le manchot empereur et le manchot royal. On les reconnaît tous les deux au joli reflet doré qu’ils ont autour du cou, mais l’empereur est plus grand que le royal.

 

Pour tous les manchots

 

A chacun son cri :

Facile de retrouver son compagnon ou son petit dans la foule ! Il suffit d’écouter attentivement. Chaque manchot possède un chant unique qui lui est propre et invariable, qui constitue pour les autres une véritable "carte d’identité".
Pour nous, le cri des manchots adultes ressemble surtout…au klaxon d’une voiture et celui des petits à un sifflement saccadé !

 

Couvaison :

En avril, chacun trouve sa chacune… Un mois plus tard, la femelle pond son oeuf unique. Mais impossible de creuser un nid sur la banquise, où il gèlerait en 2 minutes !
Les manchots empereurs sont obèses : ils pèsent 30 à 40 Kilos. Alors, la femelle le fait rouler avec précaution jusqu’aux pieds du mâle, qui installe l’œuf en équilibre sur ses pattes. C’est lui qui le couvera, pendant 2 mois, immobile et sans rien manger sauf de la glace, il vit sur ses réserves et perd la moitié de son poids à l’endroit le plus froid du globe. La femelle, elle repart aussi tôt vers l’océan, à environ 100 kilomètres de là. Il lui faut aller pêcher, engraisser, et faire des provisions pour nourrir le petit qui va naître. Tant qu’il le peut le poussin s’abrite du froid sous le ventre de son père ou de sa mère, dans les replis de la peau. Là, il peut faire 60°C de plus qu’à l’extérieur ! Sans cesse, les parents vont se relayer ainsi, rapportant à chaque voyage 3 kg de poisson dans leur gosier pour nourrir le bébé. A un moment donné, le père est tellement affamé que même si la mère n’est pas revenue, il abandonne son petit pour aller se nourrir.

 

Premier voyage :

Dès que les petits manchots ont cinq mois ils partent à leur tour vers la côte, où déjà la banquise fond annonçant le début de l’été. A eux l’ivresse de la nage et les bancs de crevettes.
Le manchot a un bec de petite taille. Dans les cavités nasales, la plus grande partie de l’air chaud, normalement perdue dans la respiration, est recyclé. Pour se réchauffer le manchot expose son dos noir au faible rayon du soleil. La couleur noire attire la chaleur. Quand il a trop chaud, il expose plutôt son ventre blanc. Le sang qui circule dans les différentes parties du corps du manchot le réchauffe.

 

Petite crèche :

Peu de temps après leur naissance, quand le poussin devient trop gros, les petits se réunissent en crèche. Ils apprennent vite à se tenir chaud entre eux. Leurs parents partent tous les deux à la recherche de nourriture.

 

Plongeon du manchot :

Les manchots plongent dans la mer les uns après les autres. Le manchot serre fort toutes ses plumes contre son corps pour mieux glisser dans l’air et dans l’eau. En entrant dans l’eau, il ferme bien son bec et les narines, mais il garde les yeux ouverts. Sous l’eau, le manchot se dirige en orientant sa queue triangulaire vers le bas et vers le haut. Quand le manchot revient en surface pour respirer. Le manchot avance en pagayant avec ses ailerons.

Le manchot bondit hors de l’eau pour prendre sa respiration. Il attrape des poissons et du krill dans son bec. En plongée l’oiseau se dirige à l’aide de ses pattes et de sa queue. Pour sortir de l’eau, il effectue un bond puissant pouvant atteindre 2 m de haut. Tout comme le pingouin, le manchot est piscivore : il se nourrit de poissons, de krills, de crevettes et principalement de crustacés.

 

Super Doudoune :

Pour garder son corps à 38°C par une température extérieure de –50°C, le manchot possède un plumage rigide, serré et imperméable, un duvet laineux, puis une épaisse couche de graisse entre la peau et les muscles, elle est couverte de quatre couches de plumes imperméables.
En été, quand la température s’élève, les vaisseaux sanguins se dilatent. Les plumes se redressent : l’air circule mieux entre elles et rafraîchit le corps du manchot.
Même un vent soufflant à du 200 km/heure n’arrive pas à pénétrer dans ce super manteau.
Ses pattes sont érigées pour ne pas geler l’hiver. Ce sont de véritables radiateurs. Réduisant la surface d’échange avec l’air froid et la glace, les pieds de petite taille diminuent également les pertes de chaleur.

 

Comme les soldats romains :

Pour résister aux vents glacés, les mâles se serrent bien fort les uns contres les autres.
Le groupe ainsi uni s’appelle une "tortue" comme les formations d’attaque des soldats romains. Les mâles regroupés en tortue ne restent pas immobiles. Ceux qui sont au bord pénètrent lentement vers le centre bien chaud et ceux qui sont au centre vont vers le bord pour faire un rempart avec leur corps. Ces manchots affrontent le blizzard et protègent leurs voisins avec leur corps.

 

L’immigration :

Au début du mois d’avril, alors que la plupart des animaux de l’Antarctique partent vers le Nord, le manchot entreprend un voyage de 100 Km vers le sud pour rejoindre ses sites de nidification sur les glaces. Le manchot est fidèle à son nid, qu’il construit en cercle à l’aide de galets et de cailloux. La femelle pond des oeufs au début du mois de mai et retourne en pleine mer. Le mâle s’apprête alors à une véritable performance ; seul au coeur de l’hiver, il va couver l’œuf posé sur ses pattes sans jamais quitter les lieux pour s’alimenter.
Pour atteindre leurs colonies de reproduction, les manchots doivent parcourir d’immenses étendues de glace dans la nuit polaire.

Chaque couple n’élève qu’un petit par année. Sur le nombre, seul un sur cinq environ survivra. Le poussin se tient sur les pattes de sa mère jusqu'à l’âge de 8 semaines à peu près. Il s’enfouit sous les replis de peau qu’elle porte sous le ventre lorsqu’il veut mieux se protéger.
Quand les adultes partent à la recherche de nourriture, les plus grands jeunes comptent sur leur duvet dense et la chaleur de leurs congénères.

 

Le manchot Empereur :

Il vit en groupe et il peut atteindre la taille de 1,20 m et pèse environ 30 Kg. Il chasse le poisson, la seiche et le krill. Pour cela, il lui arrive de plonger à 50 m de profondeur. Mais il peut plonger à plus de 260 m de profondeur et peut tenir jusqu'à 18 minutes sous l’eau sans respirer.

Chaque année, la femelle pond un seul oeuf sur la glace.

Ensuite le mâle cache cet oeuf sous un pli de son ventre. Il le couve ainsi pendant deux longs mois.

Pendant ce temps il ne peut rien manger, car il ne peut pas aller chasser.


trouvé sur Encarta 98

Petit plus (+)

Les manchots ne savent pas voler. Leurs ailes se sont transformées en nageoires. Ce sont d’excellents nageurs. Dans l’eau, ils peuvent atteindre 30 Km/h.
D’ailleurs, ils ne marchent pas. Ils se dandinent !!!

 

 

Louise Collard et Leterme Marie, 1ère E du CSG de Nivelles (Belgique)