Antarctica - Histoire continue

des élèves âgés de plus de 10 ans

 

 

 

 Amorce de l'histoire (proposée par les enseignants) :

Penché vers le hublot pour mieux voir l'océan, Jeff se sentait de plus en plus excité à l'idée de revoir son père... Ce dernier, géologue passionné par son métier, était parti depuis six mois en Antarctique, comme responsable d'une étude scientifique nommée "Antarctica". Profitant de ses grandes vacances, Jeff allait le rejoindre et passer deux mois avec lui... Il se réjouissait comme un fou de le revoir et de découvrir avec lui une contrée fascinante !

... Et maintenant, l'avion se préparait à atterrir et son père serait là pour l'accueillir ! La dernière partie du voyage se ferait en bateau...

Après avoir récupéré ses bagages, Jeff se dirigea vers le hall de l'aéroport où il chercha son père du regard...

Un jeune homme blond l'aborda soudain et lui dit :
- Tu es bien Jeff, le fils de Daniel Victor ?
- Oui !... Mais où est donc mon père ?
Le jeune homme semblait très embarrassé et surtout inquiet...
- Ecoute, j'ai une mauvaise nouvelle... ton père a disparu !

 

 

 

Suite rédigée par la classe de Treyvaux-Mazzocato (Suisse) (voir les suites qui avaient concouru)

Les yeux de Jeff étaient comme un océan déchaîné. Bouleversé, il s'effondra dans un fauteuil.
- Je m'appelle Olaf Reumec et je suis un collègue de ton père. Nous avons lancé des recherches mais en vain, expliqua le jeune homme blond.
Jeff, étonné, pensa : « Mon père ne m'a jamais parlé d'un collègue qui porte ce nom. »
Une hôtesse de l'air, qui semblait accompagner l'homme blond, lui dit :
- Tu es très faible, un bon thé chaud te fera du bien.
- Tu vas venir avec nous. On va s'occuper de toi, ajouta Olaf Reumec.
Jeff s'adressa à l'hôtesse de l'air qui lui apportait son thé :
- Est-ce que je pourrais avoir un mouchoir ?
La dame fouilla dans son sac et en sortit un. Mais sans s'en apercevoir, elle perdit un papier chiffonné. Elle s'éloigna rapidement.

 

Jeff but une gorgée de thé et la recracha immédiatement. Le goût était vraiment trop amer.

Il vit le papier par terre, le ramassa, le déplia et lut :
«Suite à une panne de moteur, l'avion qui devait me conduire à Cape Town est en réparation. Veuillez avertir mon fils que j'aurai quelques jours de retard. Signé : Daniel Victor.»

«Qu'est-ce que c'est que cette histoire ? Pourquoi m'ont-ils menti ?
Sont-ils des kidnappeurs ?» se demanda Jeff.

 

Il se leva brusquement pour s'éloigner, mais l'homme le rattrapa par le bras et lui dit :
- Où vas-tu comme ça ?
- Euh, ... aux toilettes !
- Je vais l'accompagner, dit l'hôtesse.
Une fois enfermé seul dans un cabinet, Jeff s'assit et se mit à réfléchir...

 

 

Suite rédigée par la classe d'Onex-Bosson (Suisse) (voir les suites qui avaient concouru)

Dans les toilettes, Jeff pensa à son père. Comment allait-il pouvoir échapper aux mains de ses deux ravisseurs ? L’hôtesse l’attendait toujours devant les toilettes. Ses cheveux blonds, coiffés en chignon, lui donnaient l’air sévère. Elle portait un tailleur étroit aux couleurs de la compagnie d’aviation Pôle-Air. Le jaune canari lui allait très bien. Elle était si mince, que de loin, on la prenait pour un crayon jaune.
Jeff aperçut alors, au plafond, une grille d’aération. Après plusieurs minutes d’efforts, il parvint à l’arracher. Ses doigts étaient en sang. Il rampa dans le noir et ressortit dans les cuisines. Il s’éloigna rapidement de l’aéroport et se dirigea vers l’océan.
Arrivé près du port, un vieux marin lui tapa sur l’épaule.
- Jeff, je suis Billot le manchot. Ton père m’a contacté par radio il y a quelques heures. Il ne viendra plus te chercher, car son avion est définitivement hors d’usage. Il a été saboté. Il m’a chargé de te conduire en Antarctique.
- Bonjour Billot. Mon père m’a beaucoup parlé de vous. Il m'a même raconté comment, lors de votre séjour au Groenland, vous aviez tué un ours blanc avec un couteau suisse.
- Oui, c’est une vieille histoire. Viens vite, le temps presse !
Arrivé sur le bateau, Jeff était tellement fatigué qu’il s’endormit avant même de quitter le port de Cape Town. La mer était calme. Il n’y avait pas de vent. La traversée se déroula sans problème. Après plusieurs jours de voyage, ils arrivèrent en Antarctique.

 


- C’est superbe, dit Jeff, abasourdi par la beauté des paysages glacés.

 

Mais il restait encore à atteindre la base scientifique où se trouvait son père. Soudain, la radio de Billot le manchot crépita. Le message qu’ils entendirent les remplit d’inquiétude.

 

Suite rédigée par la classe d'Yverdon 5-6P (Suisse) (voir les suites qui avaient concouru)

"Allô! allô! ici David Victor ! Mon assistant et moi, nous sommes toujours bloqués au même endroit... Nous sommes presque à cours de vivres et le blizzard souffle de plus en plus fort !..."
- Papa ! papa ! je ne t'entends pas très bien ! Courage, nous arrivons dès que possible ! La météo annonce que le blizzard va tomber dans les 48 heures ! Je t'en supplie, tiens le coup !"
A ce moment-là, la radio se mit à grésiller de plus en plus fort et le contact fut coupé...
Jeff vit alors un bateau qui arrivait rapidement.
- Billot, Billot, regardez, là, dans le bateau, je les reconnais, c'est les deux qui avaient essayé de me droguer à l'aéroport !!
Des coups de feu retentirent.
- Vite ! ils nous poursuivent ! il faut quitter cet endroit, ça devient dangereux ! cria Billot. Viens, dépêche-toi, on va prendre une motoneige !...
Grâce à la rapidité de leur départ et malgré les coups de feu, tous les deux finirent par arriver sains et saufs à la base.

Le chef de la station les attendait. C'était un homme de taille moyenne, barbu, avec un ventre gros comme une baleine ! Il s'appelait Yannick.

 

 

- Dépêchez-vous, le blizzard semble tomber plus tôt que prévu, l'avion va décoller ! Et ne vous en faites pas, mes hommes vont s'occuper de Crayon Jaune et compagnie !!
- Pourrais-tu contacter mon second pour le prévenir de mon absence ? demanda Billot à Yannick.

Jeff et lui montèrent à bord d'un petit avion piloté par Rase-Mottes, surnommé ainsi à cause de sa façon un peu spéciale de voler.....

- Ponchour à fous deux ! dit-il avec un terrible accent suisse-allemand; Pienfenue à bord ! Attachez fotre zeinture, nous allons décoller !

 

 

Le vol se déroulait sans problèmes depuis déjà quelques heures lorsque Rase-Mottes cria soudain dans le micro :
- Réfeillez-fous ! Che crois pien que nous afons ein gross Problem !

 

 

Suite rédigée par la classe du collège Pierre Brossolette - Brionne (France) (voir les suites qui avaient concouru)

Jeff se réveilla en sursaut, et d'une voix inquiète, il demanda :
"- Quel problème ?
- Nous n'afons plus d'essence, le réserfoir fuit, il faut se poser ! Accrochez-fous bien ! déclara Rase-Mottes.
Ils restèrent quelques instants figés dans la cabine, choqués par l'atterrissage violent sur la banquise.
- C'est pien ce que je pensais, il n'y a plus d'essence; Jeff, fa foir dans le fide-poche et sors les fusées de détresse.
Billot accompagna Jeff et ressortit pour les lancer.
- Un ! deux ! trois ! ouf, espérons qu'on les repère !
Une heure plus tard environ, à travers les vitres embuées de la cabine, Jeff aperçut deux silhouettes dans la brume obscure de cet hiver glacé. Ils se précipitèrent dehors avec les jumelles et reconnurent Daniel et son assistant Pierre Delacourt qui avançaient péniblement dans le blizzard, chaussés de raquettes, cagoulés et emmitoufflés, éclairant leur chemin avec une lampe-torche. Tout à coup, Jeff vit l'un des deux hommes s'écrouler dans la neige. Ils se pressèrent d'aller les rejoindre : Jeff embrassa très chaleureusement son père et s'inquiéta de l'état de son jeune assistant.
"Vite, transportons Pierre dans l'avion, s'exclama Daniel, sortez la couverture de survie, il est gelé !"
Dès que Pierre fut réchauffé et réanimé, Jeff questionna son père :
" Pourquoi Olaf Reumec, Crayon Jaune et leurs complices ont-ils voulu me kidnapper ?

 

- Il y a deux mois, Olaf et Crayon Jaune étaient mes collègues; nous travaillions sur un projet au lac Vostok et nous avions découvert une bactérie extraordinaire : la bactérie Ricola Mickey. Elle a été déposée il y a plus d'un millier d'années par le vent de Patagonie dans le lac et elle permettrait le clonage de tout être vivant.
Mais, Olaf nous a trahi : il s'est emparé de documents précieux et voulait les vendre à des labos. Nous l'en avons empêché et renvoyé de la base.

 

Mais, tout à coup, Rase-Mottes interrompit leur discussion :
"- Daniel, fous n'êtes pas le seul à afoir repéré nos fusées de détresse, regardez là-bas, des motoneiges foncent fers nous ! ....."

 

 

Suite rédigée par la classe de Treyvaux - 5P (Suisse) (voir les suites qui avaient concouru)


 

Jeff et Daniel reconnurent Olaf et sa compagne.
- Cachons-nous derrière l’avion et nous pourrons les surprendre! s’exclama Daniel.

Jeff et Billot attirèrent leur attention en s’enfuyant vers une falaise proche de l’avion. Quand Olaf et Crayon Jaune passèrent à côté de l’appareil, Rase-Motte et Pierre les assommèrent d’un bon coup de raquettes.
Ils furent rapidement ligotés. Fou de joie, Jeff sauta dans les bras de son père.


- Rentrons à la base et un verre de champagne pour tout le monde ! s’écria Daniel.
Deux heures plus tard, ils avaient vidé quelques bouteilles et ils étaient tous joyeux.
Tout à coup, ils entendirent des grondements de moteurs. Ils regardèrent par la fenêtre et virent une vingtaine de motoneiges qui tournaient autour du labo.
- Che crois que ch’ai un peu trop bu, s’exclama Rase-Mottes, un peu pâle.
Mais non ! C’était bien réel ! Une dizaine d’Olaf et de Crayons Jaunes tournaient dans un vacarme assourdissant avec leurs motoneiges.
- Mais comment est-ce possible ? questionna Jeff.
- Ricola Mickey ! s’exclama Pierre.
- Tu feux aller à Disneyland ? Super, ch’adore Mickey, dit Rase-Mottes
- Tu ne penses vraiment qu’à jouer, cria Pierre.
D’un coup sec, la porte s’ouvrit…

 

 

Suite rédigée par la classe du collège Pierre Brossolette - Brionne (France) (voir les suites qui avaient concouru)

Un Olaf et une Crayon jaune apparurent. Derrière eux, un homme barbu avec un chapeau, un grand manteau et des lunettes noires tenait dans sa main droite un tube à essai. Il déclara d'une voix menaçante :

 

" - Ha, ha, ha.... avec cette bactérie, je vais être le maître du monde, j'écraserai Bill Gates comme une vulgaire mouche ! Ha, ha, ha... Venez par ici mes petits clones, regardez comme ils sont mignons, ils vont bientôt accueillir le flot de touristes qui viendra du monde entier déverser leurs dollars dans ma caisse. Ha, ha, ha...
- Et que comptez-fous faire de nous ? demanda Rase-Mottes.
- C'est très simple, vous serez clonés à votre tour et vous irez creuser dans les mines et travailler sur les plates-formes pétrolières. Ma richesse sera colossale, ha, ha, ha...."

 

Soudain, Olaf entra précipitamment en tirant avec force un jeune homme par le bras.
" - Monsieur Volkof, monsieur Volkof, nous avons découvert cet intrus au labo, il a réussi à rentrer dans le programme "Ricola Mickey", nous l'avons surpris en train de transmettre les codes d'identification oculaires et tactiles. S'il a déclenché le programme "destruction OTRM", mes clones et ceux de Crayon Jaune vont perdre leurs membres et leurs yeux dans quelques instants."
Volkof claqua des doigts et ....

 

 

Fin, rédigée par la classe de Treyvaux - 5P (Suisse) (voir les suites qui avaient concouru)

Le vrai Olaf s'empara de l'intrus, qui n'était autre que Jeff. Soudain une voix retentit dans l'arrière­salle :
- Vous pouvez le tuer, ça ne changera rien.
Tout le monde était surpris, sauf Daniel qui avait un sourire malicieux.
Brusquement les clones d'Olaf et de Crayon Jaune perdirent leurs membres. A la grande surprise de tous, à l'exception de Daniel, Jeff en fit autant.
- Je vous avais prévenu !
Et le vrai Jeff sortit de l'arrière-salle.
A l'extérieur, le grondement des motoneiges avait cessé. Tous les clones étaient hors combat.
Volkof, Olaf et Crayon Jaune tentèrent de s'échapper par la porte principale.

- Ces tentatives ne servent à rien. J'ai reçu un message de la police, elle arrive ! s'exclama Jeff.
Soudain, ils entendirent le grondement des hélicoptères.
- La police ! s'écria Rase-Mottes.
- Nous sommes faits comme des pingouins ! dit Crayon Jaune.
- Exactement ! s'exclama un policier en rentrant dans le bâtiment.

Quelques jours plus tard, toute l'équipe scientifique quitta l'Antarctique.

Pendant le voyage, Jeff demanda :
- Mais où est la bactérie ?
- Nous l'avons détruite avant de partir, répondit Daniel.
- Alors, tout est pien qui finit pien, dit Rase-Mottes.

 

 

 

illustrations de Bimil