Antarctica - Histoire continue

des élèves âgés de 8 à 10 ans

 

 

 

 

Amorce de l'histoire (proposée par les enseignants) :

Par une belle journée ensoleillée du mois de juillet, une famille étanchait sa soif sur la terrasse d’un restaurant.
- Regarde maman, sur la bouteille de thé froid “Antarctica” il y a un concours. On peut gagner un voyage de deux semaines en Antarctique. C’est où ?
- C’est l’opposé du Pôle Nord, c’est à l’autre bout de la terre, tout au sud.
- Il doit faire drôlement chaud.
- Ah non mon chéri ! Il y fait très très froid, répond le papa.
- Alors il y a des ours blancs, des phoques, des esquimaux ?
- Je n’en suis pas sûr, je crois avoir lu qu’il n’y avait ni animal, ni plante tellement il fait froid.
- Je vais envoyer cette étiquette.
- Tu as raison d’essayer Claude, mais ne te fais pas trop d’illusion, vous serez des milliers pour une place, dit la maman.
- Non maman, pour deux, car ils disent qu’il y aura deux gagnants.

Fin août, Claude a reçu une lettre recommandée qui lui annonçait qu’il était l’un des heureux gagnants du concours “Antarctica” ! L’autre gagnant, une fille du même âge que lui, se prénommait Amélie. Claude n’en revenait pas. Sa maman a pris contact avec le responsable du concours. La date du voyage est fixée aux vacances d’automne. Vu l’âge des gagnants, un des parents les accompagnera.

Samedi 14 octobre, aéroport de Genève, Claude et sa maman s’envolent pour Rio Grande, ville à l’extrême sud de l’Argentine. Ils y retrouvent Amélie et sa maman. De là, ils embarquent sur le bateau “Antarctica”.
Ils prennent ensuite un avion pour la base de "Queen Maud", départ de leur découverte du Pôle Sud ...

 

Suite rédigée par la classe de Lutry-Echerins (Suisse) (voir les suites qui avaient concouru)

En fin d'après-midi, nos deux gagnants et leur maman atterrissent à la base de Queen Maud. Ils font connaissance avec leurs guides qui les emmènent à leur hôtel. Les bagages sont chargés sur les remorques des deux motoneiges et en route pour l'aventure. Ils "roulent" pendant une heure, puis s'arrêtent. Les enfants et leur maman regardent autour d'eux, tout est blanc, le soleil brille sur la neige.
- C'est quoi cet immense bloc de glace là-bas ? demande Amélie. On dirait un iceberg.
- C'est votre hôtel, répond le guide.
- Mais on va geler ! dit une maman.
- Ne vous en faites pas, tout est prévu ! Nous avons de bonnes couvertures chaudes et des habits adéquats. Allons-y, il va bientôt faire nuit.

Les voilà devant l'hôtel Antarctica, c'est le seul 5 flocons de tout le continent. A l'entrée, ils doivent chausser des patins à glace pour se déplacer. Leurs chambres sont au deuxième étage. Ils y montent en télépatins. Leurs chambres sont grandes, une lumière bleutée les éclaire.

Les meubles sont taillés dans la glace, sauf leur lit, et ils sont recouverts d'épaisses couvertures.
Ils enfilent les habits spéciaux pour avoir chaud, puis ils descendent pour souper. Ils prennent la piste de bob qui arrivent directement dans la salle à manger. Ils s'installent à leur table et ce sont des pingouins qui leur apportent les plats. Après cette longue journée. Ils sont contents d'aller au lit.
- Je suis étonnée, je n'ai même pas froid ! dit la maman de Claude, et pourtant je suis assez frileuse. Allez, bonne nuit !

 

Le lendemain matin, ils partent en traîneau pour un safari des glaces le long de la banquise.
- Oh regarde maman, des bébés phoques ! dit Amélie.
- Passe-moi les jumelles, je vois un jet d'eau sur la mer, ce doit être une baleine.
- Tu as raison Claude, dit le guide. C'est une baleine bleue.

La journée est merveilleuse. Ils voient plein d'autres animaux, des phoques, des manchots empereurs, des oiseaux, un renard et même un narval.
- Il est temps de rentrer car le vent commence à se lever, annonce un des guides.
- Oh, non ! Pas encore, c'est tellement beau, dit Claude.
- Dans cette région, il faut être prudent.

Le vent se met à souffler de plus en plus fort. La neige se met aussi à tomber. Une véritable tempête se déchaîne. Les guides arrêtent les traîneaux.
- Il faut vite construire un igloo pour se protéger de cette tempête.
- On va passer la nuit ici ? Demande Claude.
- Oui, c'est plus prudent.

Les deux guides découpent de gros blocs de glace. L'igloo terminé, les six personnes prennent place à l'intérieur et se serrent pour avoir chaud. Dehors, la tempête fait rage et devient plus en plus forte ...

 

Suite rédigée par la classe de Lutry-Marionnettes (Suisse) (voir les suites qui avaient concouru)

La tempête dure déjà depuis plusieurs heures. Les pingouins à l'hôtel s'inquiètent de l'absence de leurs clients. Ils décident de partir à leur recherche en motoneige. Après avoir mis la clé de contact...
- Broum, broum, brrrrrrrrrrrr.... br....pt..ptt .......
Impossible de démarrer.
Une maman pingouin dit à son fils :
- Va chercher ton grand-papa, il est avec ta petite sœur en train de se préparer.
Le grand-père arrive et dit :
- Oh là, là, ça ne démarre pas, ce n'est plus de mon âge de réparer des véhicules si modernes. Je vais appeler ton mari, il saura quoi faire.
- Glaçon ? Où es-tu ?
- Laissez-moi tranquille, je suis aux toilettes !
- Dépêche-toi un peu on a besoin de toi !
- Je ne peux pas, mes fesses sont collées sur la cuvette glacée !
- Tire la chasse d'eau bouillante et ça ira mieux !...
- Oui merci, ça a marché !
Finalement Glaçon arrive à réparer le véhicule et les voilà partis à la recherche des enfants et de leur maman.
Du côté de l'igloo, c'est une catastrophe. Un violent coup de vent a démoli les blocs de glace et ils se détachent les uns après les autres. Les 6 personnes se retrouvent dans la tempête. Amélie dit :
"Regardez là-bas, une ombre qui s'approche de nous !"
Claude demande : "Mais qu'est-ce que c'est ?"
Tout le monde est terrifié sauf les guides. Ils les rassurent...
- Ne vous inquiétez pas, c'est un éléphant de mer. Ce sont des animaux très gentils et ils vont venir nous aider. Ils nous ont déjà sauvé la vie.
Claude s'exclame : "Racontez-nous ce qui s'est passé !"
Un des guides prénommé John raconte : "Nous nous sommes retrouvés une fois sur un iceberg qui était en train de se briser. Les éléphants de mer sont arrivés, nous ont porté sur leur dos et nous ont ramené sur la banquise. Nous serions morts de froid dans cette eau glacée. Depuis ce jour, ils sont devenus nos amis et nous n'avons plus peur d'eux. Pour les remercier nous leur avons offert un festin de krills.
L'éléphant de mer arrivé vers eux, il voit que ses amis sont une nouvelle fois en détresse. Il pousse un cri terrifant qui inquiète la maman de Claude. Après ce cri d'appel, une dizaine d'éléphants de mer viennent et se mettent autour d'eux pour former un igloo. Les plus jeunes se mettent dessus pour ne pas être écrasés.
A quelques centaines de mètres de là, les pingouins ont entendu ce cri terrifiant et s'inquiètent pour les voyageurs. Ils se demandent ce qui peut bien être en train de leur arriver. Apeuré, le plus jeune des pingouins tombe dans les flocons (les pommes).
Son grand-papa voyant son petit fils évanoui perd son dentier.
- Ohé, mon chechi chou ? Minche, ché perchu mon chantier !
Claude dit à sa maman : "Regarde, voilà les pingouins de l'hôtel. Ohé, ohé nous sommes là !

 


Un gros vieux éléphant de mer s'enlève de sa place pour laisser un passage aux nouveaux arrivés. Les pingouins entrent et s'assurent que tout le monde va bien.
- Quelle journée pour mon anniversaire dit le grand-papa pingouin qui vient de remettre son dentier.
Claude, surpris : "C'est votre anniversaire ?"
- Oui mon p'tit gars, j'ai 100 ans aujourd'hui !
La tempête commence à se calmer les éléphants de mer se remettent sur leur nageoires. Pour les remercier d'avoir sauvé les 6 explorateurs, les pingouins applaudissent avec leur queue et les voyageurs avec leurs mains. Aussitôt les éléphants de mer se mettent à chantonner "Joyeux anniversaire" et la fête commence...

 

 

Suite rédigée par la classe de Marin (Suisse) (voir les suites qui avaient concouru)

Toute l'assemblée se réunit pour fêter dignement grand-papa pingouin. On apporte un grand gâteau aux poissons avec cent bougies dessus. Les éléphants de mer reprennent de plus belle chacun dans leur langue sur l'air de "Happy birthday to you". N'oublions pas que l'Antarctique est une terre qui appartient à tous et que même les éléphants de mer sont des immigrés !

Grand-père pingouin est très ému. Il veut souffler les cent bougies d'un coup mais son dentier ne tient pas le choc. Le voilà qui s'envole et qui atterrit dans un trou de pêche aménagé dans la glace.
- Minche ! Mon chantier ! dit le grand-père tout déconfit.
- Ne t'en fais pas grand-père, regarde ce que je t'ai amené comme cadeau, dit Glaçon en s'avançant avec un petit paquet de fête.

 

- Oh ! Qu'ech'que ch'est ? dit grand-père, au bord des larmes ?

Il ouvre le paquet et découvre, oh surprise, un superbe dentier tout neuf.

 

 

Aussitôt, il le met dans sa bouche et c'est alors qu'une transformation extraordinaire se produit. Pépé pingouin, lui qui commençait à plier sous le poids des ans, se met soudain à retrouver une énergie formidable. Il bondit sur ses deux pattes et commence à glisser sur la glace comme un jeune premier. Les autres, stupéfaits, le voient enchaîner les figures avec grâce et souplesse. Lorsqu'il s'arrête enfin, triomphant, tous s'aperçoivent qu'un grand "S" est venu se dessiner sur son ventre.
- Merci, gamin, il me va comme un gant ton dentier. Il me semble que j'ai rajeuni de 80 ans.
Superpépé, car c'est ainsi qu'on le nomme désormais, va pouvoir voler au secours des faibles et des opprimés.

Absorbés par la fête de Superpépé, personne n'a entendu, au loin, le claquement sec de deux coups de feu. Seul Claude, qui s'était éloigné du groupe quelques instants afin de satisfaire un besoin urgent, a cru percevoir le cri d'un éléphant de mer. S'approchant de l'endroit, il remarque alors des traces rouges sur la glace. Ces traces mènent directement derrière une colline. N'écoutant que son courage, Claude décide de s'approcher doucement. Quelle n'est pas sa surprise de voir à 30 mètres devant lui, deux chasseurs, avec leur carabine encore fumante, en train de commencer à dépecer un éléphant de mer.
Claude n'en croit pas ses yeux. Qui sont ces hommes ? Comment peut-on venir chasser l'éléphant de mer sur une terre aussi lointaine et aussi paisible ?
- Il faut avertir les autres, se dit Claude, tout perturbé par ce qu'il a vu. Le voilà qui court à grandes enjambées en direction du camp où Superpépé montre toute l'étendue de ses capacités retrouvées.

 

 

Suite rédigée par l'école André Payand (France) (voir les suites qui avaient concouru)

En effet Superpépé semble plus léger qu'une plume : il n'a qu'à taper de la patte trois fois sur le sol pour s'élever gracieusement dans les airs sous les yeux écarquillés de ses invités...
"Je vole !!! s'exclame-t-il, ému de se sentir vraiment oiseau.
- Attention, pépé, tu risques de te faire mal, s'inquiète son petit-fils Glaçon."

Mais grand-père Iceberg n'a pas le temps de le rassurer que Claude arrive tout essoufflé en criant :
"Au secours, à l'aide ! C'est horrible ! Je viens de voir deux chasseurs en train de trancher un éléphant de mer !
- Je les aperçois au loin, répond Superpépé, j'y cours, j'y vole, rejoignez-moi... Je vais leur montrer de quelle glace je me gèle..."
Le pingouin, telle une fusée atterrit au sommet de la colline et fait une glissade digne d'un champion de bobsleigh. Arrivé en bas, il se retrouve bec à nez avec les chasseurs qui éclatent de rire :
"Qu'est-ce que c'est que cette bête ?
- Vous n'avez pas le droit de tuer des animaux sans défense, s'exclame Superpépé en reprenant ses esprits.
- Nous nous moquons bien de tes lois, stupide manchot, ricanent les deux méchants.
- Vous allez finir en prison ! insiste le "vieux" pingouin.
- C'est sûrement pas toi qui vas nous arrêter..."

 

Vexé, Superpépé fait une série d'acrobaties : rondade, flip, salto arrière et vlan : saute sur les épaules d'un chasseur qui tombe à terre, K.O.

"Avec mon nouveau dentier, j'ai plus d'un tour dans mon bec" se dit-il tout fier...

L'autre individu prend son fusil mais il est aussitôt désarmé par un violent coup de queue du pingouin.
"C'est pas pour rien que j'étais flocon noir à 18 ans ", lui dit notre héros...

 

C'est alors que Claude, accompagné de toute la bande, approche, avec, en tête, une magnifique femelle pingouin. C'est trop d'émotions pour Superpépé qui tombe raide dans les flocons. Quelques secondes plus tard, il se réveille :
"Que vous êtes belle... murmure-t-il.
- Tu ne me reconnais pas ? demande la charmante créature.
- C'est toi ? Tu as rajeuni toi aussi et te voilà transformée en Supermémé !"

Après ces drôles de retrouvailles, Supermémé ramène son mari à la réalité :
"Que va-t-on faire de ces deux là ? demande-t-elle en montrant les chasseurs.
- On n'a qu'à les jeter en prison, répond Superpépé.
- Pourquoi ne pas leur faire signer la charte de l'Antarctique pour qu'ils ne chassent plus jamais ici ? demande Claude.
- Et pourquoi pas ? renchérit Superpépé.
- Mais il y a un os, ajoute Supermémé : elle n'existe pas, cette charte.
- On n'a qu'à la faire ! propose Amélie.
- Oui, mais on n'y arrivera pas seuls, il faudrait avoir l'avis de plusieurs enfants de tous les pays du monde, reprend Claude.
- Comment ? demande sa copine.
- J'ai une idée, dit Superpépé, allons surfer sur "www.pingouin.net". Nous allons envoyer un message à tous les enfants de la liste de l'Antarctique."

Amélie sort son portable et tape :
"Les amis, nous avons besoin de vous pour créer la charte de l'Antarctique.
Merci d'avance ;-)
A + "

Tous nos amis attendent les réponses avec impatience...

 

Suite rédigée par la classe de Parmain - Centre (France) (voir les suites qui avaient concouru)

Aussitôt connecté, le logiciel de messagerie s’emballe et sur l’écran une liste de réponses se met à défiler en vrac :
- d’accord pour la charte… quelle bonne idée…braquer les braconniers…chasser les chasseurs …s’engager pour protéger les animaux de l’Antarctique…buvez Antarctica…laisser les chasseurs en paix…
Tous les messages ne sont pas amicaux.
- La glace me monte au nez, s’écrie Supermémé
- Il est givré cet expéditeur ! laisse échapper Glaçon.
- Si tous les pingouins se donnaient la main, rêve Superpépé.
Claude ne peut pas s’empêcher de crier pour se faire entendre :
- Mais regardez ! Il y a plein de messages qui sont pour la Charte, on n’est pas les seuls à vouloir défendre l’Antarctique !
- De toute façon il n’y a pas le feu à la banquise, il va falloir rédiger les différents articles…
Article premier, dit sa maman en prenant un ton sérieux, les signataires s’engagent à protéger les animaux…
- Et leur milieu de vie !
- Une patinoire pour tous, et toutes les autres pour moi !!
- Crêpes glacées à tous les dîners !
- Sucettes de krills à volonté !
Ce n’est plus une Charte, c’est un catalogue de friandises pour pingouins !
- Amélie, qu’est-ce que tu en penses ? demande Claude.
Pas de réponse, Amélie n’est plus là, elle a disparu et les deux chasseurs aussi.
"Tit, tit, tibidit" chante le portable de la maman d’Amélie. Mais un message sinistre apparaît sur l’écran :
- Nous avons la gamine.<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />
Envoyez un message d’annulation et laissez tomber la charte, sinon vous pouvez lui dire adieu. Ne cherchez pas à nous suivre, si vous faites ce qu’on vous demande, vous la retrouverez à sept heures GMT au pied du Holtanna.

 


- Nous n’allons pas geler sur glace, rugit Superpépé
- Nous pouvons suivre le signal du portable d’Amélie, propose John.
- Si on les suit, ils vont lui faire du mal, s’inquiète la mère de la kidnappée.
Supermémé tente de la rassurer :
- Ayez confiance, mille millions de glaçons nous la retrouverons !
Aussitôt une course-poursuite s’engage :
On monte à deux ou trois sur les scooters restants (les chasseurs en ont volés deux), on démarre en dérapage contrôlé dans la direction des traces de patins, plein sud vers l’Holtanna…

 

 

Suite rédigée par la classe de Marin (Suisse) (voir les suites qui avaient concouru)

Au loin, la masse sombre de l'Holtanna se détache au milieu du désert blanc. La température est très basse et il souffle un vent du Nord qui pousse nos amis dans la bonne direction. En quinze minutes de scooter, les voilà arrivés au pied de l'Holtanna.
- Que faisons-nous maintenant ? dit Claude, transi de froid.
- Surtout, nous devons être discrets afin de ne pas alerter les chasseurs, répond Superpépé. Suivons le signal du portable d'Amélie afin de savoir dans quel coin ils se cachent.
- Oh ! Regardez, une grotte, s'exclame Supermémé. Essayons d'y entrer.
- Attendez, répond Superpépé. C'est dangereux. Les chasseurs sont armés.
Ils n'hésiteront pas à tirer sur nous. Je vais entrer dans la grotte et vous allez m'attendre ici. Si dans trente minutes, je ne suis pas de retour, alors, entrez en force à votre tour.
Supermémé regarde son mari avec une larme à l'œil. Quel courage, tout de même ce Superpépé !
Notre vaillant grand-père pénètre dans la grotte, armé d'une lampe torche et de tout son courage. A l'intérieur, il y a des stalagmites et des stalactites. Superpépé a du mal à se frayer un passage entre les ossements d'un immense cachalot qui est venu s'échouer là.

 

Soudain, il perçoit des cris de détresse. A trente mètres devant lui, il voit Amélie attachée à une immense stalagmite. Elle est complètement congelée et sur le point de s'évanouir.
N'écoutant que son courage, Superpépé se précipite dans la direction d'Amélie afin de la délivrer et de la réchauffer. Au passage, il glisse sur une plaque de glace et vient s'étaler de tout son long aux pieds de la jeune fille.
- Superpépé ? Mais que fais-tu là ? Fais attention, les chasseurs ne sont pas loin, ils sont partis explorer la grotte. Vite, délivre-moi et partons retrouver les autres. Avez-vous annulé la charte ?
- Certainement pas, petite, dit Superpépé, en se relevant péniblement. Allons-y ! J'ai un plan pour les attraper.

 

Amélie et Superpépé partent en courant et rejoignent leurs amis qui commençaient à s'inquiéter sérieusement. La maman d'Amélie est déjà à cheval sur son scooter et appelle les autres à se dépêcher.
- Allez ! On s'en va ! En route.
Mais Superpépé a une idée lumineuse. Il demande à tous les conducteurs de scooter de s'aligner à l'entrée de la grotte et de mettre les gaz à fond en direction de la grotte. Aussitôt dit aussitôt fait. Dans un grand vacarme, la grotte se remplit de fumée toxique et nauséabonde.
L'air, à l'intérieur de la caverne devient irrespirable. C'est en titubant que les deux chasseurs arrivent à l'entrée de la grotte en criant :
- Arrêtez ça, de grâce. Nous allons mourir !
- Alors arrêtez aussi de massacrer les éléphants de mer, leur répond Supermémé.
- Bon, d'accord. Que faut-il faire ?
- Signez la charte de l'Antarctique et quittez immédiatement le pays.
- Nous n'avons pas le choix.
Alors, les deux chasseurs se décident enfin à se rendre et ils doivent signer la charte avec le sang prélevé sur la carcasse d'un éléphant de mer. Ensuite ils s'éloignent de la grotte à pied et disparaissent bien vite à l'horizon.
- Bon, dit Claude. Je crois que nous allons pouvoir regagner le campement et nous réchauffer un peu. Ils remontent sur les scooters et partent affronter le blizzard qui s'est encore renforcé...

 

Fin rédigée par l'école Paul Barles - St-Maximin (France) (voir les suites qui avaient concouru)

Alors que la tempête est de plus en plus forte, Amélie et Claude se sentent malades et pressés d'arriver à l'hôtel. Mais les scooters des neiges ont des ratés, ils ne peuvent plus démarrer et sont complètement gelés. Les pauvres sont obligés de finir la route en marchant... Amélie glisse même dans l'eau et aurait fini congelée si Superpépé n'avait pas rapidement dégainé sa canne à pêche pour la sortir de là. Ils ont bien mérité leur dernière nuit de sommeil à l'hôtel. Le lendemain, c'est le grand départ.
A cinq heures du matin, le bateau qui doit les mener en Argentine est prêt à partir. La route est magnifique, aussi belle qu'à l'aller : les baleines, les icebergs... Quelques heures plus tard, ils sont déjà sur la côte, il ne leur reste plus que l'avion à prendre et ils seront de nouveau en Suisse. Ils montent dans l'avion avec leurs valises. "Qu'elles sont lourdes ! se dit Claude, je ne me rappelais pas avoir apporté autant de choses.
- C'est parce que tu dois être plus fatigué, lui répond sa maman."
Mais quelle ne fut pas leur surprise, quand, au beau milieu de l'Atlantique, ils découvrirent... Glaçon ! Il tentait péniblement de sortir de la valise de Claude. "Voilà pourquoi elle était si lourde !" comprirent-ils...
- "Mais que fais-tu là ?
- Quand maman me racontait des histoires pour m'endormir, elle me parlait souvent d'un pays, où il ne neige jamais, où l'on est obligé de boire des cocktails à longueur de journée pour se rafraîchir... J'ai toujours rêvé d'aller m'y installer.
- Que faisons-nous ? demande Claude.
- Nous ne pouvons pas faire demi-tour en tout cas. Il reste avec nous, laissons-le au moins découvrir l'Europe.
- Hourra ! s'écria Glaçon. Mais les amis je vous laisse quelques instants, j'ai une envie pressante..."
Mais un pingouin n'a pas l'habitude des toilettes d'un avion. Le voilà qui se met à prendre du papier collant au lieu du papier toilettes ! Il n'arrive plus à s'en défaire et y laisse même quelques plumes !
"On dirait que cette vie n'est pas pour moi, se dit-il..."
Mais voilà que l'hôtesse de bord a l'air bien songeuse... Elle paraît très préoccupée... Que se passe-t-il ?
"Chers passagers, une panne de carburant nous contraint à atterrir au dessus du pays que nous survolons, ne vous inquiétez pas, vous pourrez bientôt prendre une correspondance pour l'Europe.
- Le pays que nous survolons ? Mais lequel est-ce ? s'interroge Amélie.
- Nous amorçons notre descente vers Dakar, Sénégal.
- Eh bien, Glaçon, tu voulais avoir chaud, tu vas être servi ! s'exclama la maman d'Amélie..."
C'est ainsi que toute la troupe passa quelques jours imprévus en Afrique.
Les premiers temps, ils avaient un peu l'impression d'être dans une marmite : passer de l'Antarctique à l'Afrique, ça fait une grosse différence de température ! Mais ils s'y habituent peu à peu. Comme ils ont décidé d'en profiter pour faire du tourisme, ils visitent plusieurs pays, dont la Zambie.
Ils trouvent ce continent tellement beau qu'ils ont tous envie d'y rester vivre. Par chance le père de Claude qui est médecin leur annonce par téléphone qu'il est muté en Afrique.
Ils vivent ainsi tous ensemble depuis deux semaines, quand Amélie découvre un bulletin de participation à un concours sur un paquet de biscuits. "Gagnez un séjour pour quatre personnes au Sahara !"
"Et si on repartait pour de nouvelles aventures ?" se dit-elle d'un air malicieux...

 

 

 

illustrations de Bimil