9. La gélifraction

Objectif : mettre en évidence le phénomène de gélifraction qui contribue à l'érosion progressive des montagnes et à la formation des couloirs d'éboulis.

On peut faire éclater une bouteille d'eau simplement en la plaçant dans un congélateur. En effet, en gelant l'eau se dilate et exerce une force sur la bouteille qui ne peut résister. Il se passe la même chose avec les roches en montagne, c'est la gélifraction.

En altitude, au printemps et à l'automne, le gel attaque peu à peu les parois rocheuses par un processus assez simple. La neige fond pendant la journée et de l'eau s'infiltre dans les roches poreuses, les trous, les fissures, jusqu'à remplir tous les espaces vides. Une fois la nuit venue, comme la température chute, cette eau gèle et augmente de volume. Pour se faire de la place la glace exerce alors depuis l'intérieur une importante force sur la roche qui provoque des fractures. Lorsque le jour revient la température augmente et les parties disjointes qui ne tenaient plus que par la soudure du froid se fragmentent. Plusieurs cycles de gel-dégel briseront donc complètement la roche et provoqueront à terme des éboulis.

Une expérience dans la classe va mettre en évidence ce phénomène. En Antarctique nous essayerons de prouver ce phénomène en grandeur nature.


La gélifraction

Visualiser le phénomène d'éclatement des roches sous l'action combinée de l'infiltration de l'eau et du froid.

Matériel nécessaire :

Marche à suivre :

1)

L'eau s'infiltre entre les feuillets et dans les fissures du schiste. En gelant puis en repassant à l'état liquide, l'eau va fragmenter l'échantillon en plusieurs morceaux et en poussières. Si ce n'est pas le cas, il faut répéter la manipulation plusieurs fois.

2)

La craie est une roche poreuse, l'eau s'infiltre dans une multitude de minuscules trous. L'échantillon doit se fracturer dès la première fois en plusieurs morceaux. Si on répète la procédure, on obtiendra la réduction totale de la craie en particules fines sous la forme d'une boue blanche.