16. Mission bactéries

Objectif : mettre en évidence la présence des bactéries dans notre environnement habituel et mission d'en trouver en Antarctique.

L'intérieur du continent antarctique où l'expédition se déroule, est un immense désert de glace apparemment sans vie. Pourtant en apparence seulement, car des organismes vivants ont réussi à s'adapter aux conditions extrêmes : des lichens que nous allons chercher pour la NASA et des bactéries.

Les bactéries sont des êtres unicellulaires microscopiques. Elles sont invisibles à l'œil, car trop petites, mais on peut les trouver dans tous les milieux: air, eau, sol, glace, sur les mains, sur les cheveux, sur les meubles, dans le lait …

Certaines sont "favorables" : elles permettent la fabrication des yaourts, elles contribuent à la digestion dans notre estomac ou elles décomposent tous les végétaux et organismes morts, et certains de nos déchets ménagers. D'autres sont "agressives", on dit qu'elles sont pathogènes pour l'homme, comme les microbes qui déclenchent des maladies et les bactéries qui dégradent les produits alimentaires les rendant propices aux intoxications alimentaires. On distingue ainsi les saprophytes qui dégradent la matière organique morte, les symbiotes qui vivent dans ou sur un organisme vivant pour le bénéfice des deux, les commensales qui ne nuisent par à leur hôte et les parasites qui sont nocives pour lui.

Pour les observer il faut un microscope, mais même avec cet instrument cela reste parfois difficile. Or, les bactéries se reproduisent par scissiparité, c'est à dire qu'elles se divisent en deux cellules identiques. Le meilleur moyen pour les mettre en évidence est donc de les placer dans des conditions favorables (un milieu nutritif riche et une température adéquate) pour qu'elles se multiplient et soient visibles à l'œil. C'est ce que nous allons faire dans l'expérience proposée ici.

Il existe également des bactéries dans les milieux extrêmes, comme celles découvertes par des chercheurs à 2300 m de profondeur dans l'océan Atlantique, vivant près de cheminées hydrothermales d'où s'échappe de l'eau brûlante. D'autres vivent dans le grand froid comme en Antarctique. L'expédition aura donc la mission d'y prélever des échantillons pour essayer de ramener des bactéries polaires.

  1. Les bactéries de notre environnement

Nous allons chercher des bactéries tout autour de nous. Le principe de l'expérience est le suivant :


Culture de bactéries

Mise en évidence de la présence de bactéries dans des milieux différents.

Matériel nécessaire

Marche à suivre

 Préparer des milieux de culture dans les tubes à essai et les boîtes de Pétri

Nous avons maintenant plusieurs milieux de culture prêts à l'emploi.

 Ensemencer les milieux de culture

Nous allons rechercher des bactéries dans divers endroits en ensemençant d'échantillons les tubes et les boîtes de Pétri. La technique consiste à ouvrir une boîte de Pétri, à l'ensemencer, puis à refermer immédiatement le couvercle. Des idées :

Pour les tubes à essai il est nécessaire d'avoir un fil à ensemencer. Il suffit d'utiliser un bout de fil de fer dont on passe l'extrémité chaque fois à la flamme et que l'on laisse refroidir une minute. On le trempe alors dans un liquide, on ensemence le milieu du tube à essai que l'on referme aussitôt. Des idées :

 Faire se multiplier les bactéries


B. Les bactéries en Antarctique

Les bactéries qui vivent dans les régions polaires sont dites psychrophiles, elles se sont adaptées au froid et peuvent se multiplier entre des températures de -12°C et +20°C. On les trouve dans le sol, dans la glace et dans l'eau.

Notre mission, lors de l'expédition, va consister à chercher des échantillons là où le sol est présent, mais aussi dans les endroits comme des anfractuosités où un dépôt de matière organique a pu se faire, ou encore là où une coloration suggère la présence de pigments chlorophylliens.

Les échantillons seront prélevés à l'aide d'un couteau préalablement flambé à l'alcool et seront introduits dans des petits flacons stériles. Ils seront conservés à une température inférieure à 0°C et seront ramenés à Bruxelles pour être confiés au chercheur Nicolas Glansdorff, directeur de l'Institut de recherches microbiologiques Jean-Marie Wiame. Il pourra alors nous dire si nous avons réussi notre challenge de ramener des bactéries de l'Antarctique et nous les montrer. Il utilisera ensuite ces échantillons pour ses recherches sur les bactéries polaires, dont l'inventaire au contraire des autres types de bactéries est très en retard.