Les automobiles Martini

Friederich Von Martini, industriel thurgovien, s'est acquis une certaine réputation dans la fabrication d'armes, lorsque, en 1897, il se lance dans l'industrie automobile. En 1903, il construit l'usine de Saint-Blaise (à la frontière communale de Marin-Epagnier) qu'il cède, trois ans plus tard, à une société britannique. Celle-ci sort de nouveaux modèles.

Alors en pleine expansion, l'entreprise fait une entrée remarquée au deuxième Salon de l'automobile de Genève.

En 1908 prend fin l'intermède britannique. La "Société nouvelle des automobiles Martini, usine nationale" rachète la fabrique de Saint-Blaise.

Le sport automobile va permettre aux voitures Martini de s'illustrer. Dès 1907, date de ses premières courses, la firme obtient des résultats honorables. La grande année sera 1908.

Sur les circuits suisses et français les Martini décrochent de nombreux prix. Pourtant, ni les succès sportifs ni les perfectionnements techniques ne sauront empêcher le déclin. Malgré une première alerte, l'entreprise peut continuer, pendant la guerre, sa production civile. Mais l'essor économique de l'après-guerre suscite une forte concurrence européenne. Les exportations baissent de façon alarmante. Le 12 juin 1934, les actionnaires votent la liquidation.

L'ensemble de la production totalise quelque 3600 voitures, dont dix-neuf nous restent dans les musées et collections privées.

 

La Cité Martini

Bâtie en 1902 pour les ouvriers de la fabrique d'automobiles Martini, implantée non loin, à Saint-Blaise, la Cité Martini présente un ensemble architectural original.