Le site de la Tène

La Tène est un site archéologique qui a donné son nom à la civilisation celtique du 2e âge du Fer. Il est situé sur les rives du Bas-Lac de Neuchâtel, en bordure du canal de la Thielle qui relie le lac de Neuchâtel au lac de Bienne. Les bateaux de la Société de navigation y font halte.

Cet endroit est devenu maintenant un centre de sports, de loisirs et de détente. L'infrastructure de La Tène comporte un centre de tennis CIS, un espace vert pour les sports de balle, un parcours de mini-golf, une place de jeux pour enfants, un camping, une zone de chalets résidentiels et une plage de sable dont la profondeur en fait un lieu d'ébat idéal pour les enfants.

En 1997, La Tène a été enrichie d'un nouveau restaurant, d'un hébergement destiné aux familles, aux écoles et aux groupes sportifs. Un magasin d'alimentation complète l'équipement de ce lieu idyllique.

On accède à La Tène par bateau (directement sur le site), par train+bus TN (gare de Marin-Epagnier à 800 m) ou par voiture (sortie autoroute Marin, puis suivre la direction La Tène).

Le second âge du Fer

Le site de La Tène est surtout connu parce qu'il a donné son nom au second âge du Fer. Cette appellation, valable pour toute l'Europe, a été choisie lors du Congrès international d'anthropologie et d'archéologie de Stockholm, en 1874. Les premières trouvailles datent de 1857; il s'agit d'armes en fer. Les recherches ont été menées par Frédéric Schwab, Edouard Desor, Emile Vouga et Paul Vouga. Les interprétations diffèrent et tour à tour, La Tène fut considérée comme un poste militaire, un arsenal, un lieu de sacrifices. C'est cette dernière solution qui semble être retenue actuellement. A cette époque, un pont y traversait la Thielle (sans doute en fut-il de même à l'époque romaine). Un second pont se situait en aval, près de Cornaux, à moins de trois kilomètres de La Tène. Les archéologues ont trouvé cet ouvrage effondré, sous lequel gisaient des squelettes d'hommes, d'enfants et d'animaux. Des objets faisaient partie de la découverte. La présence des Laténiens (c'est une autre façon d'appeler les gens de cette période) est attestée encore au Mont Vully dont le sommet est occupé par un oppidum (lieu habité fortifié) et à Marin où se trouve une grande enceinte carrée dont la fonction exacte reste à définir.

Les hommes portaient des vêtements amples fixés par une agrafe, appelée fibule. Qu'ils soient Gaulois, Helvètes (habitants de la Suisse) ou Belges, les Celtes parlaient la même langue et ont été immortalisés par Uderzo et Goscinny sous les traits d'Astérix et d'Obélix.

Les échanges

Les Celtes pratiquaient le commerce en Europe avec d'autres peuples, tels les Grecs, les Romains et les Etrusques; ils exportaient le sel, l'étain, le cuivre, l'ambre, la laine, le cuir, les fourrures et l'or. En revanche, ils importaient du vin qu'ils conservaient en tonneaux. Ils communiquaient par voies fluviales (ils construisaient des pirogues et des embarcations à fond plat) et terrestres (par roulage ou par portage). Au premier siècle avant J.-C., les oppidums se sont développés, ils sont devenus des centres urbains où l'on trouvait le pouvoir politique, la vie économique et les résidences des plus fortunés.

Les techniques

Quelques objets en fer apparaissent déjà à la fin de l'âge du Bronze. Ce métal est plus abondant sur la planète que le cuivre et l'étain. On en trouve même dans le Jura. On le fond avec un combustible par un chauffage prolongé entre 800° et 1 500°. Cette masse est ensuite épurée par le feu et par martelage sur l'enclume. On en formait des lingots pour les échanges et les transports. Les forgerons fabriquaient des outils et des armes (des épées avec leur fourreau, des lances, des poignards, etc.), possédant la maîtrise du feu et de la forge, de même que l'art du décor.

Les charpentiers édifiaient des maisons; ils employaient des clous forgés pour assembler les planches et les poutres. L'argile était utilisée sur le sol comme isolant et contre les parois. Ces artisans étaient capables d'assembler des lamelles de fer pour fabriquer des fourreaux d'épées, ils rivaient, ils soudaient et ils gravaient des motifs au burin:; ils attaquaient même le fer avec de l'acide, protégeant de cire les surfaces qui devaient rester entières.

Les charrons construisaient des chars à roues cerclées et à rayons. Les potiers connaissaient le travail au tour. Ce perfectionnement technique était aussi en usage chez les charrons, les tourneurs sur bois et les chaudronniers.

Les Celtes s'adonnaient à l'agriculture et à l'élevage. On connaît deux animaux domestiques de plus qu'à l'âge du Bronze: la poule et l'âne.

Les premiers textes

La vie spirituelle est attestée par le culte des morts, mais aussi par les textes. Ce peuple adorait des dieux et des divinités auxquels il faisait des offrandes. Il vouait un culte aux éléments naturels comme les sources, les arbres, les collines, les forêts, les clairières, les astres.

On connaît donc les Celtes par les historiens de l'Antiquité, ainsi les Helvètes qui occupaient notre pays sont mentionnés dans les textes de Jules César, général romain. C'est par ces écrits que l'on sait qu'ils cherchèrent à émigrer vers le sud-ouest, pressés à leur frontiuère nord par les Germains. Ils ont brûlé villes et villages afin d'abandonner toute idée de retour; ils ont pris des réserves de nourriture et s'en sont allés. Sur leur chemin, ils ont rencontré les Romains contre lesquels ils ont livré bataille à Bibracte en Bourgogne. Vaincus, ils ont dû revenir chez eux et reprendre leurs activités sous la surveillance discrète, puis sous la domination des vainqueurs.