Le plancton

Le phytoplancton est une algue microscopique qui pousse sur la surface interne de la glace. Ces végétaux sont produits en énormes quantités grâce au soleil pendant l’été. Ces organismes ne mesurent pas plus d’un millimètre. Beaucoup d’entre eux sont dotés d’aspérités qui évitent qu’ils coulent trop rapidement. Chaque année, le poids du phytoplancton produit dans l’océan Antarctique, qui mesure environ 40 millions de km2, dépasse probablement 1 milliard de tonnes. Là où il y a beaucoup de lumière, et où les courants apportent les sels nutritifs, le phytoplancton se multiplie à une allure folle.

Le phytoplancton est une importante source de nourriture pour de nombreux animaux marins et il est la nourriture du zooplancton. Le zooplancton est constitué de milliards d’animaux minuscules. Il est composé de plusieurs espèces différentes: des types de méduses, de vers, de larves de poissons... Il y a plusieurs espèces de zooplancton dont l’une d’entre elle est le krill.

Le krill ressemble à une petite crevette molle semi-transparente qui mesure environ de 3 à 4 cm. Il peut vivre de 6 à 7 ans. Il se nourrit de phytoplancton.

Le krill se déplace assez vite, sa vitesse moyenne étant de 60 cm à la seconde. Le krill pond ses oeufs pendant la saison qui s’étend de janvier à mars. Les œufs sont libérés près de la surface de l’eau. Ils prennent environ dix jours pour s’enfoncer tout en évoluant. Le courant les amène vers le sud jusqu’au bord du continent où ils éclosent. Les larves remontent lentement en passant par deux phases de développement avant de remonter à la surface. Après avoir pondu des œufs, les femelles régressent. Bien que le krill soit assez bien réparti dans l’océan, il existe plusieurs zones de forte concentration qui correspondent à une série de courants tourbillonnaires.

La banquise

Photo reproduite avec l'accord du

Britsh Antarctic Survey

Des bancs considérables de plus de 2 millions de tonnes de krill et couvrant une superficie de 450 km2 ont déjà été repérés. Pendant la journée, ils se présentent sous la forme de taches rouges géantes sur l’océan. La nuit, ils sont fluorescents et brillent dans l’obscurité. Une organisation très complexe s’est établie entre différents prédateurs, tels que les baleines, les calmars, les manchots, les phoques, ce qui leur permet de profiter pleinement de cette source abondante de nourriture. En effet, ces prédateurs se nourrissent dans des régions différentes, ingurgitent du krill d’âges différents à différentes périodes de l’année et à des profondeurs qui varient.

Les prédateurs du krill sont : la baleine, les oiseaux, le calmar… Il y a aussi le manchot et le phoque.

Cinq-cent mille tonnes de krill sont pêchés chaque année. Cela paraît peu par rapport aux millions de tonnes de krill qu’il y a dans la mer. Mais au Japon, en Russie, en Pologne et d’autres pays, le krill intéresse de plus en plus les commerçants à cause de sa forte teneur en protéines. A long terme, cette consommation croissante présente un danger pour la chaîne alimentaire marine.

La faune et la flore terrestre

En Antarctique, les plantes et les invertébrés peuvent survivre sur la terre qui, dans l’Antarctique, n’est pas recouverte par les glaces, soit 2% du continent. Les régions qui permettent à ces organismes de vivre sont les vallées sèches de la Terre Victoria, des déserts froids entrecoupés de lacs salés. Ces organismes sont très résistants. La végétation de ce continent est dominée par des lichens et des mousses et, à un niveau microscopique, des algues, des champignons et différentes formes de bactéries. La plupart des régions qui permettent à la flore de survivre, sont occupées par des colonies de manchots dont les piétinements et les besoins tuent de nombreuses plantes. On connaît plus de 350 espèces de lichens.

Changements de climat

A cause de la diminution de la couche d’ozone et de l’augmentation des rayons nocifs (ultra-violets), la vie de ces organismes qui dépendent de la lumière solaire est perturbée.

Une augmentation des températures dans le monde perturberait le climat et modifierait partout les types de temps. Ainsi, certains endroits deviendraient plus secs et d’autres plus humides. Si la plupart des régions risquent de devenir plus chaudes, quelques-unes se mettront à refroidir. Partout dans le monde, ces changements de climat bouleverseront les types de culture. Les plantes, les animaux et même les humains pourraient avoir des difficultés à survivre dans des conditions aussi changeantes.

Les océans du pôle Sud sont les plus oxygénés et les plus minéralisés et ils sont parmi les plus riches et les plus productifs du monde. La reproduction du plancton végétal peut y être plus de mille fois supérieure à celle des mers tropicales et subtropicales.

Les phytoplanctons sont la base de la chaîne alimentaire en Antarctique. Si la production diminue en Antarctique, il y aura des répercussions sur tous les océans du monde. Les UVB sont tellement dangereux qu’ils peuvent détruire le phytoplancton. En effet, ces micro-organismes choisissent la profondeur qu’ils veulent selon la densité de la lumière. Seulement, les UVB anéantissent leur sens de l’orientation. Ensuite, désorientés, les phytoplanctons descendent au fond de la mer où ils manquent d’énergie, ou, au contraire, ils remontent trop à la surface et s’exposant trop au soleil, et ils meurent.

Comme nous le savons déjà, le krill et les poissons dépendent du phytoplancton ; effectivement, sans krill et sans poissons, les manchots, les albatros, les phoques, les baleines et d’autres espèces des mers australes sont incapables de survivre. Si les micro-organismes meurent, l’homme est aussi condamné car les algues marines produisent à peu près la moitié de l’oxygène que nous respirons sur la planète.

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Pamela, Laetitia et Aïcha