Le labo des histoires :

Histoire A

Chapitre 1 : Le chalet délabré

Au sommet d’une montagne, il y avait un chalet délabré. C’était un très vieux chalet, tout en bois de chêne noir. La cheminée de pierre était branlante, certains carreaux de fenêtres étaient cassés. Ses volets rouges étaient en piteux état et les ardoises du toit étaient fissurées, laissant passer l’eau de pluie.

Et c’est ici que vivait une jeune fille, qui s’appelait Alma. Alma avait des cheveux blonds, tirés en queue de cheval. Elle portait souvent des robes à pois, avec des collants bien chauds, rayés et très colorés, et des sabots. On peut dire qu’elle était jolie.

Elle vivait avec son chien, Moudi, un chien à longs poils blancs et gris. Il était très affectueux et protecteur.

Alma aimait s’aventurer dans la montagne avec lui, longer le torrent qui se trouvait près de la grotte aux loups, traverser le pont branlant au-dessus de la cascade ou marcher sur le glacier qui était couvert de petits pics de glace et parsemé de vertigineuses crevasses. Quand ils rentraient le soir, la jeune fille et le chien étaient très fatigués. Ils faisaient un bon feu dans le vieux fourneau et regardaient les flammes danser, en mangeant une soupe de légumes.

Un jour, Alma décida de s’aventurer dans un endroit qu’elle ne connaissait pas. Elle partit très tôt, avec Moudi. Ils avaient emporté leur pique-nique dans un baluchon. Il faisait froid, mais le soleil se levait, promettant une belle journée de printemps.

Classe 5P de Chamblon

Chapitre 2 : La grotte

C’était une magnifique journée, il y avait du soleil. Alma et Moudi marchaient depuis très longtemps dans la montagne. Moudi courait devant, il essayait d’attraper des papillons. Il courait sans faire attention aux pierres et aux trous qu’il y avait un peu partout. Moudi avançait quand il trébucha contre une racine et tomba dans un trou. En se relevant, il vit une grotte devant lui. Le chien se mit à aboyer pour appeler Alma. La jeune fille alla vers Moudi. Elle suivait le bruit des aboiements. Elle arriva au bord du trou. Elle vit Moudi au fond, trop loin pour sortir tout seul. Alma regarda autour d’elle pour trouver des plantes ou des bouts de bois pour faire une échelle ou une corde. Elle trouva un long bout de bois qu’elle tendit à Moudi. Le chien n’arrivait pas à l’attraper, Alma descendit un peu et tomba au fond. Elle se releva de sa chute et c’est là qu’elle aperçut l’entrée d’une grotte.
Elle proposa à son chien : « On rentre dans la grotte ? C’est peut être un tunnel qui nous fera sortir de ce trou.» Moudi aboya pour dire qu’il était d’accord. Les deux amis rentrèrent dans la grotte.

Chapitre 3 : Les découvertes

Alma et Moudi avancèrent prudemment. Il faisait de plus en plus sombre, à mesure qu’ils s’éloignaient de l’entrée.

Alma avait un peu peur, mais elle était courageuse, alors elle continua le chemin.

Tout à coup, Alma et Moudi entendirent un bruit. C’était un bruit bizarre, comme un grognement très léger.

Alma se souvint qu’elle avait emporté une lampe de poche, elle la sortit de son sac et l’alluma. Le bruit venait d’un bébé ours. Il était là, tout aveuglé par la lumière, et effrayé par les deux amis.

Alma s’approcha doucement et caressa le bébé ours. Le voilà rassuré.

Un autre bruit les fit sursauter tous les trois. Cette fois, c’était effrayant, assourdissant. Moudi se mit a aboyer comme un fou. Ils se retournèrent et virent des pierres tomber sur le chemin derrière eux. Le passage que Moudi et Alma venait d’emprunter était maintenant complètement bloqué par les pierres. Ils n’avaient pas d’autre choix que de continuer d’avancer.

Ils poursuivirent leur chemin, accompagné de l’ours. Il faisait de plus en plus froid.

Ils arrivèrent à un croisement, il y avait devant eux deux chemins. Lequel prendre ?

L’ours passa devant et emprunta le chemin de gauche. Alma et Moudi le suivirent. Ils marchaient depuis une dizaine de minutes quand soudain, une immense forme noire se dressa devant eux. Le bébé ours couru en avant et Alma reconnu la forme, c’était la maman ours. Alma avait peur, mais la maman ourse se retourna et partit avec son petit, comme si elle n’existait pas. Alma souffla de soulagement. Mais où était Moudi ? Elle regarda autour d’elle et ne le vit pas. Elle l’appela, il ne répondit pas.

Elle commença à paniquer, puis se dit qu’il devait avoir rebrousser chemin. C’est ce qu’elle fit. Arrivée au croisement, elle appela de nouveau son chien. Elle entendit des aboiements au loin, dans le chemin de droite. Alma s’y engagea. Après une centaine de mètres, elle découvrit un endroit magnifique : il y avait des pics de glace qui scintillaient à la lumière de sa lampe de poche. Il y en avait partout, au sol, sur les parois, au plafond. Moudi était collé à l’un de ces pics, et il n’arrivait pas à se dégager. Alma s’approcha de lui et vit que seuls quelques-uns de ses poils collaient au pic. Elle sortit un couteau de son sac et coupa quelques poils de Moudi. Enfin, il était dégagé.

Ils grelottaient tous les deux de froid. Alma dit à Moudi qu’il fallait continuer et tenter de trouver une sortie. Il n’y avait pas de temps à perdre.

A mesure qu’ils avançaient, la température remontait, ils se réchauffaient. Au détour du chemin, ils virent de la lumière au loin. Etait-ce la sortie ? Il avancèrent et découvrirent une sorte de cavité sur leur gauche. A l’intérieur, il y avait un homme qui paraissait très concentré, il ne les avait pas entendu arriver. Il était penché sur la roche, il avait un petit marteau ou un piolet à la main et il frappait des petits coups sur la pierre. A ses côtés, il y avait un sac en tissu dans lequel on pouvait voir des pierres précieuses.

classe 5P Grandson

Chapitre 4 : Le « mineur »

Alma avança vers l’homme qui se retourna brusquement en sursautant. Elle se présenta: 

« Bonjour, je m’appelle Alma et voici mon chien Moudi.

  • Bonjour, je m’appelle Claude Volh. J’ai 24 ans et je suis mineur dans les grottes. Moi aussi j’ai une chienne. Elle s’appelle Lila, comme la fleur de lila. Regardez, la voici! ».

La chienne s’approcha de Moudi et lui renifla le museau. Il fit de même et Lila lui lécha la figure. Claude demanda à Alma d’où ils venaient et ce qu’ils faisaient ici. La jeune fille lui décrivit sa maison et expliqua ce qui était arrivé à Moudi dans la grotte. Alma demanda à l’homme s’il savait où il y avait une sortie. Alors Claude répondit: « Oui, il y en a une. Elle n’est pas très loin. Si vous voulez que je vous la montre, il va falloir m’aider à trouver un saphir très spécial et très rare, « le saphir des eaux ». Beaucoup de personnes sont à sa recherche et il me manque cette pierre pour terminer ma collection. Je la cherche depuis 4 ans. ». Alma réfléchit un instant et finit par accepter. Avec Moudi, ils partirent à la recherche du précieux saphir. Ils s’enfoncèrent plus profondément dans la grotte. Il faisait très sombre. Alma ne voyait rien. Heureusement que Moudi était là pour la guider.

Tout d’un coup, la jeune fille entendit des aboiements derrière elle. Elle se retourna et vit Lila arriver en courant.

Au bout d’un moment, Alma vit une lumière au bout du tunnel. Elle arriva vers une sorte d’immense salle où il y avait un lac gelé. Elle s’approcha du lac, prit un caillou et le jeta au milieu de l’étendue glacée. La glace se brisa et Alma recula rapidement. La jeune fille essaya de contourner l’eau gelée. Après quelques pas, elle vit un cercle tracé sur le sol. Il y avait des symboles gravés à l’intérieur. Alma ne comprenait pas ce qu’ils signifiaient et préféra s’en éloigner. C’est alors que Moudi arriva en courant et posa une de ses pattes sur le cercle. Celui-ci s’enfonça dans le sol et une trappe s’ouvrit sous les pieds des trois aventuriers. Ils tombèrent dans le vide. Alma cria et essaya de s’accrocher aux murs. Elle n’y parvenait pas. Tout était noir autour d’elle. Soudain, la jeune fille atterrit brusquement dans des fougères. Lila et Moudi tombèrent à côté d’elle. En levant la tête, Alma remarqua un oiseau qui leur tournait autour.

classe 6P Grandson

Chapitre 5 : Le saphir des eaux

Alma regarda en haut et vit que la trappe s’était refermée. Elle s’assit par terre et caressa Lila et Moudi un peu désespérée. Quinze minutes plus tard, ils s’aperçurent qu’il y avait une petite ouverture dans la voute de la grotte où le soleil rentrait. Ils étaient surpris de voir un rayon de lumière dans leur trou. Le soleil passait par le trou de l’un des symboles et se reflétait sur une paroi avec le même symbole dessus. 

Une petite porte, juste assez grande pour passer la main d’un enfant, s’ouvrit doucement.

Tout au fond, il y avait une légère lueur bleue. Alma tendit la main et sentit quelque chose de lisse, de froid, de dur aux arrêtes acérées. C’était certainement le saphir des eaux.

Elle s’en saisit. Il était poussiéreux. 

Au moment où elle souffla dessus, un puissant rayon bleu sortit du Saphir. 

Tout à coup, l’oiseau qu’ils avaient vu auparavant apparu. 

Il émit un cri strident et la plaque se rouvrit.

L’oiseau était le gardien du saphir. Il connaissait son emplacement exact depuis des décennies. Il n’avait jamais eu d’ami, alors il n’avait donné l’emplacement à personne. Mais, l’oiseau avait sentit leur coeur pur, il leur fit confiance et leur confia le saphir. Il leur montra qu’il fallait le mettre dans le rayon de soleil pour qu’il montre le chemin de la sortie.

La lumière du saphir les guida à travers le labyrinthe des couloirs de la grotte. Ils étaient en vue de la sortie, quand il entendirent le mineur juste à côté. Il était au téléphone et il ne les avait pas vu.

 Ils décidèrent d’écouter la conversation et ils entendirent:

  • J’ai trouvé quelqu’un qui est allé chercher le saphir pour moi. Mais ne vous en faites pas, je ne la laisserai pas en vie. J’aurai alors volé le dernier saphir de la collection et on pourra faire fortune. 

Alma et Moudi décidèrent de ne pas lui donner le saphir, mais de prendre Lila, car ils avaient remarqué qu’elle était mal traitée. 

Ils finirent par sortir de la grotte.

Après quelques heures de marche, Alma, Moudi et Lila arrivèrent enfin à la maison. 

Ils déposèrent leurs affaires et descendirent au village.

Nos héros allèrent au marché pour vendre le saphir. Ils le vendirent à une vieille dame qui leur donna beaucoup d’argent. Après, ils allèrent trouver des artisans. 

Le menuisier répara les fenêtres, la porte et les volets. Le charpentier consolida les poutres qui tenaient le toit pour que le couvreur puisse le recouvrir d’ardoises.

Après quelques semaines de travail, leur maison était comme neuve et ils purent y habiter pendant de nombreuses années.

classe 6PT2 Trélex